La VMC obligatoire : législation et spécificités techniques
L’installation de la ventilation mécanique contrôlée (VMC) est devenue une exigence incontournable dans les habitations neuves en France. La législation impose cette mesure depuis 1982, visant à garantir la qualité de l’air intérieur et à prévenir les problèmes d’humidité et de moisissures. Les normes se sont renforcées avec les années, rendant cette installation indispensable pour tout projet de construction ou de rénovation.
La VMC se décline en deux grandes catégories : simple flux et double flux. Le système simple flux extrait l’air vicié des pièces humides, tandis que le double flux assure un renouvellement d’air plus efficace en récupérant la chaleur de l’air sortant. Les spécificités techniques varient selon les besoins et les configurations des logements, mais l’objectif reste le même : assurer un environnement sain et confortable.
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Plan de l'article
La législation sur la VMC : ce que dit la loi
La réglementation concernant la ventilation mécanique contrôlée (VMC) s’est étoffée au fil des ans pour répondre aux exigences croissantes en matière de qualité de l’air et d’efficacité énergétique.
RT 2012 et RT 2020 sont deux réglementations thermiques majeures. La première recommande l’installation d’une VMC simple flux hygroréglable ou d’une VMC double flux. En revanche, la seconde impose aux logements neufs de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, rendant ainsi la VMC indispensable pour atteindre ces objectifs.
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- L’arrêté du 14 novembre 1958 impose de choisir parmi l’un des trois systèmes d’aération suivants : fenêtres, grilles d’aération, VMC.
- Le décret n°55-1394 du 22 octobre 1955 stipule que l’aération des pièces principales et des cuisines doit être assurée de façon suffisante.
- L’arrêté du 22 octobre 1969 impose une ventilation permanente et générale dans les logements.
- L’arrêté du 6 octobre 1978 prescrit une meilleure protection contre les sons extérieurs grâce à une ventilation permanente.
- L’arrêté du 24 mars 1982 réglemente les débits d’air extraits dans les pièces à vivre.
- L’arrêté du 28 octobre 1983 autorise la réduction du débit d’air minimum extrait pour les VMC autoréglables et hygroréglables.
La RE2020, plus récente, ajoute des exigences environnementales aux normes thermiques, renforçant encore la nécessité de systèmes de ventilation performants. Cette réglementation impose aussi l’utilisation de la VMC pour garantir un renouvellement d’air optimal et une meilleure performance énergétique des bâtiments.
Les types de VMC et leurs spécificités techniques
La VMC se décline en plusieurs types pour répondre aux besoins variés des bâtiments. Deux grandes catégories se distinguent : la VMC simple flux et la VMC double flux.
VMC simple flux
Le principe de la VMC simple flux repose sur l’extraction de l’air vicié dans les pièces humides (cuisine, salle de bains) par des bouches d’extraction. Cette extraction crée une dépression qui permet à l’air neuf de pénétrer dans les pièces principales via des entrées d’air situées généralement au-dessus des fenêtres.
- VMC simple flux autoréglable : le débit d’air est constant et ne s’adapte pas à l’humidité ambiante.
- VMC simple flux hygroréglable : le débit varie en fonction du taux d’humidité, offrant une meilleure gestion de l’air intérieur.
VMC double flux
La VMC double flux est plus sophistiquée et performante. Elle extrait l’air vicié tout en insufflant de l’air neuf préalablement filtré. Un échangeur thermique récupère la chaleur de l’air vicié pour réchauffer l’air entrant, améliorant ainsi l’efficacité énergétique.
- VMC double flux autoréglable : assure une ventilation constante tout en réduisant les déperditions thermiques.
- VMC double flux hygroréglable : ajuste les débits en fonction de l’humidité, optimisant ainsi le confort intérieur.
La VMC n’est pas obligatoire dans un logement existant, mais son installation peut significativement améliorer la qualité de l’air intérieur.
Les obligations d’installation et d’entretien de la VMC
La législation sur la VMC : ce que dit la loi
Plusieurs textes réglementaires encadrent l’installation et l’entretien de la VMC en France. L’arrêté du 14 novembre 1958 impose de choisir parmi trois systèmes d’aération : fenêtres, grilles d’aération et VMC. Le décret n°55-1394 du 22 octobre 1955 stipule que l’aération des pièces principales et des cuisines doit être suffisante. Ces règles ont évolué avec le temps, notamment avec l’arrêté du 22 octobre 1969 qui impose une ventilation permanente et générale dans les logements.
Normes thermiques et environnementales
La RT 2012 recommande l’installation d’une VMC simple flux hygroréglable ou d’une VMC double flux. La RT 2020, quant à elle, impose aux logements neufs de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, ce qui inclut des exigences sur la ventilation pour optimiser les performances énergétiques. La RE2020 ajoute des exigences environnementales aux normes thermiques, renforçant ainsi les obligations en matière de VMC.
Responsabilités des propriétaires et des locataires
Le propriétaire doit installer et remplacer la VMC dans un bien proposé à la location. Cette obligation garantit une ventilation adéquate et conforme aux normes en vigueur. De son côté, le locataire est tenu d’entretenir la VMC et de s’assurer que les bouches d’aération ne sont pas obstruées. Cet entretien régulier permet de maintenir une qualité de l’air optimale et de prévenir les dysfonctionnements.
- Propriétaire : installation et remplacement de la VMC.
- Locataire : entretien et vérification des bouches d’aération.